Un plan d’actions en faveur des milieux aquatiques et humides sur le territoire de Seine Normandie Agglomération

En 2023, le SMGSN a lancé en régie un diagnostic des milieux aquatiques et humides sur le territoire de Seine Normandie Agglomération (SNA).

Pour mener à bien la mise en place de ce plan d’actions, une méthodologie articulée autour de 3 grandes étapes a été élaborée : le pré-diagnostic (étude bibliographique et cartographique et identification des secteurs à prospecter), le diagnostic de terrain et l’analyse des données avec l’élaboration de fiches actions et d’un atlas cartographique et photographique.

Les prospections de terrain ont été réalisées sur 3 types d’éléments : les éléments ponctuels (mares), linéaires (réseaux hydrauliques) et surfaciques (habitats naturels spécifiques, mosaïque d’habitats, bras morts ou îles).

Une vingtaine de mares a été identifiée par télédétection et dix d’entre-elles ont fait l’objet d’une caractérisation complète via la fiche de caractérisation élaborée par le Conservatoire d’Espaces Naturels dans le cadre du Programme Régional d’Action pour les Mares (PRAM).

Afin d’établir un inventaire complet des milieux aquatiques,  10 670 mètres de réseaux hydrauliques ont été caractérisés.

Durant 5 jours de terrain en kayak, le Syndicat s’est rendu sur 7 îles de la Seine afin d’en déterminer les types habitats naturels qu’elles abritent. De nombreux habitats remarquables ont pu être recensés : herbiers aquatiques, mégaphorbiaies, boisements alluviaux.

L’ensemble des milieux identifiés lors du pré-diagnostic ont été prospectés (prairies humides, boisements, bras morts …) pour identifier les besoins de restauration. De plus, les espèces végétales patrimoniales et exotiques envahissantes ont été relevées.

Au total, 16 espèces végétales patrimoniales ont été recensées comme par exemple, l’Aristoloche clématite (Aristoloche clematitis), la Cardamine impatiente (Cardamine impatiens), l’Œnanthe aquatique (Œnanthe aquatica), la Pariétaire officinale (Parietaria officinalis), le Pigamon jaune (Thalictrum flavum), la Renoncule à feuilles capillaires (Ranunculus trichophyllus) ou encore différents potamots : crépu (Potamogeton crispus), noueux (Potamogeton nodosus), perfolié (Potamogeton perfoliatus). Deux spécimens de Peupliers noir (Populus nigra) ont également été retrouvés sur l’île de la Cage dans la commune de Muids et une station d’Utriculaire citrine (Utricularia australis), espèce protégée observée sur la commune de La Chapelle Longueville.

Finalement, ce sont 45 secteurs qui ont été identifiés sur l’ensemble de la zone d’étude, représentant une surface totale d’environ 360 hectares dont 160 sur le lit mineur.

 

Suite au diagnostic terrain de l’ensemble de ces secteurs, une grande variété de travaux sont proposés pour restaurer les milieux aquatiques et humides tels que l’abattage de peupliers, la restauration hydromorphologique, la renaturation de berges, l’aménagement de zone d’expansion de crues, l’entretien et restauration de mares…

Avant de mettre en œuvre les actions de gestion, des études complémentaires devront être menées pour permettre un diagnostic complet des zones.

Un second passage en hiver est essentiel pour évaluer au mieux le critère hydrologique.
Enfin, la maitrise foncière sera un préalable indispensable à la mise en place d’actions en faveur des milieux aquatiques et humides

►► Le SMGSN va poursuivre en 2024 le volet étude des milieux aquatiques et humides par l’élaboration d’un plan d’actions sur le territoire de l’Agglomération Seine Eure.